Toucher, sentir, travailler le bois, déjà tout petit, j’aimais jouer dans les copeaux en regardant mon père transformer cette matière pour en faire des objets.
Quel plaisir aujourd’hui de composer avec diverses essences de bois pour fabriquer un instrument de musique.
Un objet doté d’une dimension supplémentaire : le son.
L’esthétique sonore de l’instrument résulte de nombreux paramètres, cela conduit le luthier dans une quête perpétuelle d’ajustements, de modifications et de choix.
La transmission des expériences acquises par nos maîtres luthiers ne suffit pas et nous sommes contraints à toujours innover. C’est justement la créativité qui m’exalte dans ce métier comme pour la plupart des artisans des métiers d’art.
C’est en sculptant le bois de mes guitares que j’en forge leur son avec toujours une part d’incertitude et un plaisir certain d’attendre le jour J où je pincerai la première corde. Je crois que je resterai un éternel apprenti luthier et je m’en réjouis.
